🎸 Pink Floyd : L’épopée psychédélique d’un groupe légendaire
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- il y a 2 jours
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Pink Floyd, une odyssée sonore
Il existe des groupes qui marquent leur époque, et d’autres qui la traversent comme une météorite, modifiant à jamais la gravité de la musique. Pink Floyd appartient à cette seconde catégorie. Né dans les années 60 en pleine révolution culturelle, ce collectif anglais a redéfini le paysage sonore mondial en injectant dans le rock une dose massive de réflexion, de poésie et de vertige.
Pink Floyd, ce n’est pas seulement de la musique. C’est une expérience. Une faille dans le continuum espace-temps. Un cri d’aliénation dans un monde trop normé. Un voyage intérieur avec, pour bande-son, le souffle des étoiles.
Du psychédélisme éclaté des débuts à l’architecture monumentale de The Wall, en passant par l’introspection cosmique de The Dark Side of the Moon, le groupe a offert au rock ses plus beaux vertiges. Et ses plus douloureuses divisions.
Dans cet article, nous allons retracer l’histoire de Pink Floyd : ses origines, ses membres (géniaux et souvent tourmentés), sa discographie hypnotique, ses incursions cinématographiques, sa fin orageuse… et l’empreinte toujours vive qu’il laisse sur la musique d’aujourd’hui.
Bienvenue dans l’univers parallèle de Pink Floyd. Accroche-toi : la gravité risque de lâcher.
👥 Les débuts du groupe : naissance dans l’effervescence londonienne
Nous sommes au tout début des années 60. Londres bruisse d’inventions sonores, de happenings artistiques, d’un vent nouveau qui secoue les carcans. Dans ce tourbillon, quatre jeunes hommes — étudiants en architecture et en art — vont faire naître un ovni musical.
Le groupe initial s’appelle Sigma 6, puis The Tea Set, avant de devenir The Pink Floyd Sound, en hommage à deux bluesmen : Pink Anderson et Floyd Council. C’est Syd Barrett, poète lunaire et guitariste visionnaire, qui choisit ce nom en fusionnant leurs prénoms.
La formation originelle :
Syd Barrett (chant, guitare)
Roger Waters (basse)
Richard Wright (claviers)
Nick Mason (batterie)
En 1965, le groupe commence à se produire dans des clubs londoniens, notamment au UFO Club, épicentre de la contre-culture psychédélique. À l’époque, le rock se libère, le LSD circule, et la scène artistique britannique explose. Pink Floyd devient rapidement l’un des fers de lance de ce mouvement.
La marque de fabrique des débuts ? Des improvisations planantes, des projections visuelles expérimentales, des sons distordus et des textes énigmatiques. Barrett est au cœur de cette esthétique : son jeu de guitare est intuitif, bruitiste, presque chamanique. Il transforme le groupe en expérience sensorielle.
Leur premier album, The Piper at the Gates of Dawn (1967), est une œuvre surréaliste, entre pop baroque et dérives psychotropes. Il impose immédiatement Pink Floyd comme une force musicale singulière. Mais derrière l’envolée créative, une ombre commence à poindre : Syd Barrett, instable et rongé par les drogues, montre des signes de déconnexion inquiétante.
C’est le début d’une aventure aussi brillante que fracturée, où la quête de liberté artistique croisera bientôt les démons de l’ego, les douleurs de l’âme et la tentation du contrôle.
👤 Les membres de Pink Floyd : génies solitaires, constellations croisées
🎸 Syd Barrett – Le météore psychédélique
Né en 1946 à Cambridge, Roger Keith "Syd" Barrett est le fondateur, l’âme originelle, le fou lumineux de Pink Floyd. Peintre, poète, rêveur exalté, il incarne à lui seul l’explosion créative des années 60. Sa guitare déforme le réel. Ses textes, à la fois enfantins et ésotériques, évoquent un univers parallèle où l’on croise des gnomes, des chats lunaires et des paysages liquides.
Syd, c’est aussi un homme fragile. Sous l’effet du LSD, il bascule progressivement dans un délire permanent. Sur scène, il se fige. En studio, il refuse de rejouer les mêmes morceaux. Les autres membres doivent peu à peu pallier son absence mentale. En 1968, Barrett est écarté. Il quitte Pink Floyd comme une étoile filante : sublime, brève, douloureuse. Mais son esprit planera éternellement sur la musique du groupe.
🎤 Roger Waters – Le cerveau noir
Si Syd Barrett est le cœur mystique de Pink Floyd, Roger Waters en deviendra le cerveau. Né en 1943, également à Cambridge, Waters prend progressivement les rênes artistiques après le départ de Barrett. Bassiste habité, parolier acéré, il transforme Pink Floyd en machine à disséquer l’âme humaine.
Son œuvre est traversée par la perte (son père meurt à la guerre), l’aliénation, la critique du pouvoir, l’angoisse existentielle. Il écrit les textes de The Dark Side of the Moon, Wish You Were Here, Animals, The Wall… et impose une direction toujours plus conceptuelle au groupe. Mais ce génie rigoureux et perfectionniste se heurte vite à ses partenaires. Le groupe devient le théâtre d’une lutte d’egos, où Waters écrase tout sur son passage.
🎹 Richard Wright – L’architecte discret
Richard "Rick" Wright, né en 1943 à Londres, est souvent le membre le plus sous-estimé de Pink Floyd. Pourtant, son apport est fondamental : il est l’artisan du son planant, des textures harmoniques et des longues nappes de claviers qui définissent l’esthétique floydienne.
Introverti, amoureux du jazz, Wright écrit aussi certaines des plus belles mélodies du groupe (Us and Them, The Great Gig in the Sky…). Mais ses tensions avec Waters l’éloignent peu à peu du processus créatif. Il est même écarté du groupe durant The Wall, relégué au statut de musicien salarié. Il reviendra plus tard, en 1987, après le départ de Waters.
Richard Wright décède en 2008. Son absence laisse un vide immense. Gilmour dira alors :
"Rick était la force silencieuse. Sans lui, le son de Pink Floyd n’aurait jamais été ce qu’il est."
🥁 Nick Mason – Le métronome du voyage
Seul membre à avoir joué sur tous les albums du groupe, Nick Mason, né en 1944, est le pilier rythmique de Pink Floyd. Moins flamboyant que ses partenaires, mais essentiel. Sa batterie est subtile, fluide, toujours au service de l’ambiance.
Mason est aussi celui qui garde le lien entre tous les membres, même dans les pires tempêtes. C’est un homme d’équilibre, de mémoire, et de passion. Après la fin du groupe, il continuera à entretenir l’héritage Floyd via des projets comme Nick Mason’s Saucerful of Secrets, dédié aux premiers albums.
🎸 David Gilmour – La voix céleste, la guitare solaire
David Gilmour rejoint le groupe en 1968 pour soutenir Syd Barrett, puis le remplacer. Né en 1946 à Cambridge, c’est un ami d’enfance de Syd. Mais là où Barrett est feu follet, Gilmour est constance et intensité.
Sa guitare aérienne, ses solos lyriques (comme sur Comfortably Numb ou Shine On You Crazy Diamond), sa voix douce et puissante deviendront la nouvelle identité sonore du groupe. Compositeur inspiré, Gilmour incarne une sensibilité plus mélodique et émotionnelle que Waters. Leur alliance sera prodigieuse... puis destructrice.
Après le départ de Waters, c’est Gilmour qui reprend les commandes du groupe dans les années 80 et 90. Une ère plus consensuelle, mais toujours marquée par une grande maîtrise musicale.
💿 Une discographie monumentale : voyage à travers 14 albums studio
La discographie de Pink Floyd est l'une des plus influentes, ambitieuses et cohérentes de l’histoire du rock. Elle traverse les styles, les époques et les états de conscience. Chaque album est une œuvre à part entière, souvent conçu comme un tout indivisible.
🎨 1967 — The Piper at the Gates of Dawn
Le premier album, entièrement dominé par Syd Barrett, est un chef-d’œuvre de pop psychédélique. Entre poésie victorienne et acid trips sonores, il capte l’essence du Swinging London et du psychédélisme naissant.
☁️ 1968 — A Saucerful of Secrets
Barrett est presque absent. Gilmour arrive. Le groupe expérimente une transition complexe. Le morceau-titre préfigure les envolées cosmiques futures.
🌾 1969 — More (B.O. du film de Barbet Schroeder)
Premier album de transition post-Barrett et première bande originale. Une ambiance plus acoustique et pastorale, mais aussi des moments de rock brut.
🗻 1969 — Ummagumma
Double album : un disque live explosif, un autre expérimental où chaque membre explore son propre délire musical. Objet culte et ovni total.
🧠 1970 — Atom Heart Mother
Premiers pas vers le rock symphonique. Une suite orchestrale en ouverture, suivie de morceaux plus intimistes. Le groupe prend ses distances avec les morceaux pop.
🧭 1971 — Meddle
Considéré comme le vrai départ du "son Pink Floyd" post-Barrett. Echoes, morceau de 23 minutes, est un chef-d'œuvre absolu.
🌙 1973 — The Dark Side of the Moon
L'album culte, vendu à plus de 50 millions d’exemplaires. Une perfection sonore, une méditation sur la folie, le temps, la mort, l’argent. Chef-d'œuvre intemporel.
🔥 1975 — Wish You Were Here
Hommage émouvant à Syd Barrett. Moins grand public, mais tout aussi puissant. Guitares planantes, textes bouleversants, critique de l’industrie.
🐖 1977 — Animals
Un disque politiquement acide, inspiré par Orwell. Trois longues pièces (Dogs, Pigs, Sheep) analysent une société dominée par les puissants.
🧱 1979 — The Wall
Opéra rock monumental. Histoire d’un musicien qui construit un mur mental pour se protéger du monde. Concept radical, succès mondial.
⚔️ 1983 — The Final Cut
Dernier album avec Waters. Très sombre, presque solo. Un adieu amer à Pink Floyd tel que Waters l’avait façonné.
🌅 1987 — A Momentary Lapse of Reason
Waters est parti. Gilmour prend les commandes. Son plus direct, plus FM. Réinvention partielle du groupe avec Rick Wright de retour aux claviers.
🌊 1994 — The Division Bell
Dernier vrai album studio. Réflexion sur la communication, la séparation. Plus introspectif, plus contemplatif.
🌌 2014 — The Endless River
Hommage posthume à Rick Wright. Album principalement instrumental, tissé à partir de sessions de The Division Bell.
🎧 Pink Floyd, c’est 14 albums comme 14 chapitres d’un roman sonore et philosophique. Une œuvre cohérente, malgré les conflits internes, les changements de direction artistique et les tensions politiques. Chaque album a marqué l’histoire du rock d’une empreinte unique, entre réflexion existentielle et expérimentation sensorielle.
🎬 Pink Floyd à l’écran : films, concerts et hallucinations visuelles
Pink Floyd n’a jamais été qu’un groupe musical : c’est un groupe visuel. L’univers floydien se vit autant avec les oreilles qu’avec les yeux. Depuis leurs débuts, ils explorent les formes, les lumières, les projections, jusqu’au cinéma pur et dur. Leur filmographie est une extension de leur univers sonore : hallucinée, expérimentale, politique et profondément immersive.
🎥 Pink Floyd: The Wall (1982)
Sans doute le film le plus emblématique du groupe. Réalisé par Alan Parker, avec Bob Geldof dans le rôle principal, ce film musical donne une forme visuelle à l’album The Wall.
🧱 Concept : Le film suit "Pink", une rockstar traumatisée par la guerre, l’éducation, la célébrité et la perte. Il s’enferme mentalement dans un mur symbolique.
🎨 Esthétique : Alternance de scènes réelles et d’animations signées Gerald Scarfe, d’une violence visuelle rare. Le film devient un cri visuel contre l’oppression, le conformisme et l’aliénation.
🎞️ Réception : Dérangeant pour certains, génial pour d’autres. Il est aujourd’hui culte, notamment dans les milieux contre-culturels.
🎧 Incontournables : Another Brick in the Wall Part II, Comfortably Numb, Run Like Hell
🎥 Live at Pompeii (1972)
Avant même les clips modernes, Pink Floyd invente l’idée d’un concert filmé comme une œuvre d’art. Le groupe joue dans les ruines de l’amphithéâtre romain de Pompéi… sans public.
📽️ Réalisation : Adrian Maben. Le film alterne prises live et séquences studio à Abbey Road.
🌋 Ambiance : Mystique, quasi religieuse. Le son réverbère dans l’arène vide. Le soleil brûle les pierres. L’expérience est hypnotique.
🎧 Morceaux joués : Echoes, One of These Days, Set the Controls for the Heart of the Sun
🎥 The Committee (1968)
Un film d’auteur britannique expérimental, auquel Pink Floyd contribue avec une bande-son psychédélique très libre. Peu connu, il reflète leur goût pour le surréalisme.
🎶 Musique : Des passages inédits, très improvisés, accompagnent ce film au rythme lent et à la narration déroutante.
🎥 More (1969) – B.O.F.
Le film de Barbet Schroeder raconte l’histoire d’un jeune homme tombant dans une spirale de drogue à Ibiza. Pink Floyd compose toute la bande originale. Le résultat est aérien, mélancolique, parfois brut.
🎶 Style : Des balades acoustiques, du rock psychédélique, un instrumental lancinant.
🎧 À écouter : Cymbaline, The Nile Song, Green Is the Colour
🎥 La Vallée (1972) – B.O.F. Obscured by Clouds
Encore un film de Schroeder. L’histoire d’un groupe en quête d’un paradis perdu en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Pink Floyd signe à nouveau une bande originale, plus posée, prélude à Dark Side of the Moon.
🎧 À écouter : Wot’s… Uh the Deal?, Free Four
📀 Autres enregistrements live et vidéos cultes
Pink Floyd a aussi produit plusieurs captations live majeures après les années 1980 :
Delicate Sound of Thunder (1988)
Pulse (1995)
David Gilmour: Live at Pompeii (2017) — en solo, mais hommage direct au film de 1972
Roger Waters: The Wall (2014) — film-concert du mur revu en 2010-2013
Tous sont devenus des références visuelles pour les fans, en intégrant mapping vidéo, lasers, animations en live et écrans géants.
🖼️ Pink Floyd et l’art visuel
Le groupe a toujours travaillé étroitement avec des artistes visuels, notamment le collectif Hipgnosis, à l’origine de pochettes légendaires :
La prisme d’The Dark Side of the Moon
Les mains qui se serrent dans le feu sur Wish You Were Here
Le cochon volant de Animals
Leur univers graphique est devenu mythique, au point d’être exposé dans des musées.
🎬 Conclusion filmographique
Pink Floyd a su faire du cinéma une extension naturelle de sa musique. Que ce soit à travers les bandes originales, les concerts filmés, ou les clips expérimentaux, leur rapport à l’image est sensoriel, politique, poétique et visionnaire. Une expérience totale, à la croisée du son et de la lumière.
⚡ La fin de Pink Floyd : tensions, ego et ruptures définitives
Pink Floyd, c’est une œuvre collective magistrale… mais aussi un champ de bataille créatif. Derrière les albums cultes, les tournées pharaoniques et les innovations sonores, le groupe a connu des déchirements internes profonds, des batailles juridiques et des ruptures humaines qui ont fini par sceller la fin du groupe.
⏳ Les premières fractures : l’ombre de Syd Barrett
L’histoire commence à se fissurer dès 1968, quand Syd Barrett, fondateur et âme du groupe, quitte Pink Floyd en raison de ses troubles mentaux et de sa consommation excessive de LSD.
🧠 Sa disparition laisse un vide créatif que Roger Waters comble rapidement, en devenant le cerveau conceptuel du groupe.
Mais cette montée en puissance va poser les germes d’une guerre d’ego.
🎭 Roger Waters prend le pouvoir (1973–1983)
Après The Dark Side of the Moon, Roger Waters devient le leader incontesté du groupe. Il écrit presque entièrement Animals, The Wall et The Final Cut. Les autres membres, notamment Rick Wright, se retrouvent marginalisés.
⚖️ Durant l'enregistrement de The Wall, Waters va jusqu’à virer Rick Wright, officiellement pour "manque d’implication". Une décision radicale qui marque un tournant.
🎙️ David Gilmour, qui reste le principal chanteur et guitariste, commence lui aussi à s'opposer à Waters. L’ambiance devient électrique.
The Final Cut (1983) est en réalité un album solo de Waters, publié sous le nom de Pink Floyd. Rick Wright n'y participe pas du tout.
🔚 Le départ de Roger Waters (1985)
En 1985, Waters annonce qu’il quitte le groupe et qu’il considère Pink Floyd comme "un projet mort".
💼 Mais Gilmour et Mason veulent continuer, eux. Waters s’oppose fermement, engage des poursuites juridiques pour empêcher l’utilisation du nom “Pink Floyd”.
⚖️ Après une bataille d’avocats, le jugement donne raison à Gilmour et Mason. Waters conserve les droits sur The Wall, mais Pink Floyd peut continuer… sans lui.
Ce conflit marque une cassure définitive. Les tensions sont telles que les anciens membres ne se parlent plus pendant des années.
🎸 Pink Floyd sans Waters : 2 albums et une dernière tournée
Après le départ de Waters, Pink Floyd revient en 1987 avec :
A Momentary Lapse of Reason (1987)
The Division Bell (1994)
Ces albums, menés par Gilmour, rencontrent un certain succès commercial, bien que divisant la critique. La tournée de The Division Bell est gigantesque, avec le célèbre concert de Venise en 1989, donné sur une scène flottante.
🕊️ Rick Wright revient officiellement dans le groupe en 1994, marquant un rare moment d’accalmie.
Mais en réalité, la magie collective des années 70 ne revient jamais vraiment. Le groupe entre ensuite dans un long sommeil.
🕯️ Des décès et une page qui se tourne
Rick Wright décède en 2008 d’un cancer.
Syd Barrett meurt en 2006, reclus à Cambridge.
Ces pertes scellent définitivement une époque.
🤝 Tentatives de réconciliation ?
En 2005, à la surprise générale, les quatre membres survivants se retrouvent sur scène pour le Live 8 à Londres. Waters, Gilmour, Mason et Wright jouent ensemble pour la première fois depuis 1981.
🥲 Un moment fort, mais unique. Waters propose de continuer, Gilmour refuse.
En 2014, sort The Endless River, un album posthume hommage à Rick Wright, basé sur des sessions de The Division Bell. Il est présenté comme le dernier album de Pink Floyd.
🧱 Pourquoi Pink Floyd s’est-il séparé ?
Plusieurs raisons expliquent cette séparation :
Les égos surdimensionnés, notamment celui de Waters.
Les divergences artistiques entre Gilmour (plus mélodique) et Waters (plus conceptuel).
La fatigue d’un groupe devenu trop énorme, trop exigeant à faire vivre.
Les traumatismes personnels non résolus, notamment la disparition de Barrett.
💔 Conclusion
Pink Floyd ne s’est pas terminé en un jour. Le groupe s’est effondré lentement, rongé de l’intérieur par ses propres tensions. Et pourtant, même dans la séparation, même après les procès et les deuils, la légende est restée intacte. Car Pink Floyd n’était pas seulement un groupe : c’était un monde, un langage, une révolution sonore. Et comme tous les grands mondes… il a fini par s’autodétruire.
🌌 Pink Floyd après Pink Floyd : carrières solo, hommages et héritage
Même après la fin effective du groupe, l’aura de Pink Floyd n’a jamais cessé de rayonner. Ses anciens membres ont poursuivi leurs chemins, entre albums solo, tournées et engagements personnels. Et partout dans le monde, des générations entières continuent de découvrir leur musique, comme un rite de passage vers une autre dimension sonore.
🎸 David Gilmour : la voie mélodique et introspective
David Gilmour, guitariste et voix emblématique du Floyd post-Barrett, a poursuivi une carrière solo discrète mais marquante, toujours empreinte d’élégance et de sensibilité.
Ses albums solo :
David Gilmour (1978) – Une première échappée intimiste, loin de l’esthétique de groupe.
About Face (1984) – En réponse directe à Roger Waters, avec des accents plus rock FM.
On an Island (2006) – Acclamé pour ses envolées atmosphériques et sa profondeur émotionnelle.
Rattle That Lock (2015) – Plus engagé politiquement, avec des textes coécrits avec sa compagne, Polly Samson.
Live at Pompeii (2017) – Un concert d’anthologie filmé dans l’amphithéâtre romain, 45 ans après le film culte de Pink Floyd.
🕊️ Gilmour a toujours revendiqué un style plus lyrique, contemplatif et fluide. Sa guitare reste l'une des plus reconnaissables de l'histoire du rock.
🎭 Roger Waters : théâtre, politique et mégalomanie
Roger Waters, de son côté, a embrassé une carrière solo plus théâtrale et militante. Il continue de livrer des concerts gigantesques aux scénographies spectaculaires.
Ses albums clés :
The Pros and Cons of Hitch Hiking (1984) – Conçu en même temps que The Wall, mais rejeté par le groupe à l’époque.
Radio K.A.O.S. (1987) – Un concept album dense, à l’esthétique 80s.
Amused to Death (1992) – Chef-d’œuvre post-Pink Floyd, sur la manipulation médiatique.
Is This the Life We Really Want? (2017) – Satire amère de l’Amérique contemporaine.
The Lockdown Sessions (2022) – Versions confinées de ses titres, dans un contexte plus intimiste.
🎤 Waters est aussi extrêmement engagé politiquement : critique du capitalisme, défenseur de la cause palestinienne, opposant farouche aux politiques impérialistes.
⚠️ Ses positions suscitent souvent la controverse, et ses concerts sont parfois accusés d’être provocateurs. Mais il continue à remplir les plus grandes salles du monde.
🥁 Nick Mason : l’ambassadeur discret
Nick Mason, batteur et mémoire vivante du groupe, est longtemps resté en retrait… jusqu’à la formation de Nick Mason’s Saucerful of Secrets en 2018.
🎶 Ce projet remet à l’honneur les premières années psychédéliques de Pink Floyd, celles de Syd Barrett, souvent négligées par les autres membres.
🛸 Un véritable cadeau pour les fans de la première heure.
Mason a aussi publié une autobiographie hilarante : Inside Out: A Personal History of Pink Floyd (2004), où il livre les coulisses du groupe sans détour, mais avec bienveillance.
🎹 Rick Wright : discrétion et spiritualité
Rick Wright, claviériste discret mais essentiel, a eu une carrière solo modeste mais raffinée :
Wet Dream (1978) – Un album jazz-rock étonnamment lumineux.
Broken China (1996) – Un disque introspectif sur la dépression, très personnel.
🎹 Wright était un artiste du silence, un explorateur des atmosphères. Son jeu de clavier a profondément marqué l’identité sonore de Pink Floyd.
Sa mort en 2008 a été un choc silencieux pour les fans, comme la fin d’un souffle essentiel.
🌍 Hommages, rééditions et tributes
Le mythe Pink Floyd continue de vivre grâce à :
📀 Des rééditions d’exception :
Les coffrets “Immersion” (Dark Side, Wish You Were Here, The Wall).
The Early Years 1965–1972 : 27 disques retraçant les débuts expérimentaux du groupe.
🛸 Des groupes tribute mondialement reconnus :
The Australian Pink Floyd Show
Brit Floyd
Echoes
Ces groupes offrent des reconstitutions ultra-fidèles des shows de Pink Floyd, avec vidéos synchronisées, lasers, sons immersifs. Pour beaucoup, c’est l’unique façon de vivre une “expérience Floyd”.
🧠 Un héritage musical inégalé
Pink Floyd a influencé des centaines d’artistes, toutes générations confondues :
Radiohead
Porcupine Tree
Steven Wilson
Archive
Dream Theater
Tame Impala
The Flaming Lips
Leur approche du concept album, du son immersif et de la narration sonore a redéfini les standards de la musique contemporaine.
🎬 Pink Floyd au cinéma et dans la culture pop
Le groupe reste omniprésent dans la pop culture :
Films documentaires : Pink Floyd: The Story of Wish You Were Here, The Pink Floyd and Syd Barrett Story, Have You Got It Yet?
Influence visuelle : l’esthétique du mur, du prisme, des marionnettes géantes…
The Wall (1982) reste un film-culte, étudié dans les écoles de cinéma pour son langage visuel et sa dimension politique.
✊ Pink Floyd et les combats d’aujourd’hui
Même séparés, les membres de Pink Floyd continuent d’incarner une forme de résistance artistique.
🌍 Leurs œuvres dénoncent la guerre, l’abrutissement médiatique, l’aliénation de la modernité. Le message reste actuel, parfois même plus que jamais.
🚀 Pink Floyd : éternel !
Pink Floyd ne s’est jamais contenté d’être un “groupe”. Il est devenu un univers parallèle, un miroir tendu à nos âmes, un cri d’alerte sous forme de musique. Et même après la fin, cet écho continue de résonner.
Chaque note de guitare de Gilmour, chaque mot de Waters, chaque nappe de clavier de Wright, chaque battement de Mason rappelle cette évidence : Pink Floyd n’est pas terminé. Il vit à travers ceux qu’il a touchés.
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