Jacques Folch-Ribas est architecte et écrivain. Son savoir-faire, son art, il les met ici au service de la résurrection d'une grande figure oubliée, presque inconnue : Claude Baillif, maître maçon, maître charpentier, maître tailleur de pierre, qui vint de France en Nouvelle-France en 1675, appelé par l'evêque de Québec, pour faire de cette bourgade isolée sur les bords sauvages du Saint-Laurent une ville. Et il éleva, entre autres édifices, la première cathédrale sur les terres sans limite de l'Amérique du Nord.
Ce roman est ainsi le fruit d'une double passion : de Claude Baillif pour son art, de Jacques Folch-Ribas pour son héros et son oeuvre. Il a la noblesse, la gravité, la hauteur morale de celle-ci.
Il est, comme elle, sobre et bref. Mais il brûle des feux secrets des maîtres-d'oeuvre : celui de l'ouvrage bien faite et celui de l'amour pour les femmes et les hommes. Des feux qui persistent longtemps dans l'esprit et le coeur du lecteur.
L'époque était terrible. Terribles sont aussi les évennements qui jalonnent la vie de maître Claude, et ses amours - où l'on voit que ce livre d'une si haute exigence peut se lire comme une aventure.