Quand la créativité fait sonner l’insolite : ces objets devenus instruments de musique 🎵🔧
- Vinyles & Vintage
- 4 août
- 4 min de lecture
Insolite, quand l'imagination s'invite au coeur de la musique !
La musique est un langage universel… mais qui a dit qu’il fallait forcément une guitare ou un piano pour s’exprimer ? Depuis des siècles, les artistes redoublent d’inventivité pour faire sonner tout ce qui les entoure. Des casseroles aux imprimantes 3D, en passant par les tuyaux en PVC ou les scies musicales, le monde est devenu un immense terrain de jeu sonore.
Focus sur ces objets insolites qui, entre les mains de musiciens créatifs, deviennent de véritables instruments.
Le quotidien comme orchestre : la musique des objets domestiques 🥄🫙
Il suffit parfois d’ouvrir un tiroir pour trouver un nouveau son.
Les casseroles, verres, boîtes de conserve, balais, fourchettes ou piles d’assiettes sont devenus des percussions à part entière. Depuis les années 2000, le phénomène des kitchen bands (groupes utilisant uniquement des ustensiles de cuisine) séduit YouTube et les réseaux sociaux.
🎧 Exemple marquant : Bottle Boys, un groupe danois qui interprète des tubes entiers en soufflant dans des bouteilles de bière !
À la croisée de l’humour, de la performance et de l’art sonore, ces musiciens prouvent que tout peut faire musique, tant que l’intention est là.
Récup’ & nature : les instruments nés du bricolage écolo ♻️🌿
Quand la récup’ s’invite dans la création musicale, ça donne des sons bruts, puissants et inventifs.
Les tuyaux en PVC deviennent des tambours de grave. Les bambous, palettes, jerricans, vieux tonneaux, voire des jouets cassés sont transformés en tambours, xylophones ou flûtes.
Un exemple emblématique : le groupe STOMP. Nés dans les années 90, ces performers utilisent balais, poubelles, éviers ou échelles pour créer des spectacles percussifs bluffants. Sans un mot, tout est dit à travers le rythme.
Dans la même veine, des initiatives en Afrique ou en Amérique du Sud construisent des orchestres entiers à partir de déchets recyclés : bidons d’huile, câbles, bouts de métal… Une manière engagée de montrer que l’art peut naître de l’économie et du recyclage.
L’ère du numérique détourné : musique et high-tech 🤖🖨️
La révolution informatique n’a pas échappé aux musiciens les plus curieux. Saviez-vous qu’on peut jouer de la musique avec une imprimante matricielle, un modem 56K, un disque dur, ou même une manette de Nintendo ?
Des artistes détournent les circuits électroniques d’objets du quotidien pour créer des sons uniques : c’est le circuit bending. En court-circuitant volontairement les composants d’une vieille console ou d’un jouet électronique, ils génèrent des tonalités étranges, souvent proches de la musique industrielle ou expérimentale.
Autre phénomène lié : la chiptune, ou musique 8-bit, qui utilise les sons des jeux vidéo rétro pour créer des compositions entières. C’est ainsi que des Game Boy deviennent des synthés puissants entre les mains de bidouilleurs inspirés.
Détournement symbolique : entre poésie et art sonore 🖋️🔩
Certains objets ne sont pas seulement insolites… ils sont symboliques, porteurs de sens.
La machine à écrire, par exemple, est utilisée comme instrument dans The Typewriter, une pièce de Leroy Anderson jouée avec un véritable clavier mécanique. Chaque "ding" et retour chariot est intégré à l’orchestre.
Autre exemple insolite mais terriblement poétique : la scie musicale. Courbée entre les jambes, frottée avec un archet de violon, elle produit un son planant et fantomatique, utilisé dans le cinéma ou la chanson.
Citons aussi les instruments totalement détournés comme le pistolet à colle transformé en pistolet à sons, ou encore des outils agricoles devenus des percussions brutes, voire des objets religieux ou industriels investis d’une charge sonore inattendue.
Traditions et raretés : ces instruments “étrangers” qui nous intriguent 🌍🎼
Le thérémine et les ondes Martenot ne sont plus inconnus du grand public, mais ils restent perçus comme étranges, voire extraterrestres…
Le thérémine, inventé en 1920, se joue sans contact, uniquement à l’aide de mouvements des mains. Le hang (ou handpan), né dans les années 2000 en Suisse, produit des sons doux et métalliques en tapant dessus à la main.
D'autres instruments moins connus comme le waterphone (mélange de métal et d’eau, utilisé dans les films d’horreur pour ses sons angoissants), le didgeridoo, le berimbau, ou le kora africain sont aujourd’hui intégrés dans des genres variés, de l’électro à la pop, en passant par la musique contemporaine.
Le corps humain : instrument originel 🫀👣
Et si le plus insolite des instruments… c’était nous ? Le corps humain est un générateur de sons illimité. Du beatbox à la percussion corporelle, en passant par les claquements de langue, les tapotements de poitrine ou les claquements de doigts, tout est musical.
Dans certaines cultures, le chant s’accompagne d’une danse rythmée faite uniquement avec les pieds ou les mains. Les traditions du body tap (tapage corporel) ou du step africain sont des exemples vivants d’expressivité musicale purement humaine.
Aujourd’hui, certains artistes fusionnent ces pratiques avec des boucles numériques, créant un dialogue entre le corps et la machine.
En conclusion : faire sonner l’improbable 🔊✨
L’histoire de la musique ne se résume pas à quelques instruments classiques. Elle est jalonnée d’essais, d’accidents heureux, de créations hybrides.
Utiliser une bouteille vide, un bidon de chantier, une manette de jeu, un objet du quotidien, c’est affirmer que l’instrument n’est pas une fin en soi. C’est le vecteur d’une émotion, d’un propos, d’un élan créatif.
Ce qui compte, ce n’est pas l’outil… mais l’imagination de celui ou celle qui l’utilise.
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